La saison 2024-25 du club de lecture du GRIPA s’amorcera le 23 septembre prochain à l’UQAM de 18h30 à 20h30!
Le club rassemble des gens de tous les horizons qui souhaitent réfléchir et explorer ensemble des questions et des enjeux de société à l’aide d’ouvrages issus notamment de l’éducation, de la sociologie, de la philosophie et de la psychologie. Cette exploration se fait dans un contexte informel et convivial à partir de différents dispositifs dialogiques, lesquels permettent de s’exposer à une pluralité de points de vue. C’est donc pour partager leur passion pour la lecture et pratiquer un dialogue à la fois contemplatif et critique que les membres du groupe se réunissent; pour réfléchir ensemble à des questions souvent complexes et polarisantes dans un climat sécuritaire.
Informations pratiques:
– Les membres du club se rencontrent à toutes les six semaines, les lundis soirs de 18h30 à 20h30. Ils alternent entre des rencontres en ligne et en présentiel.
– Le choix des ouvrages se fait par les membres du club. Ceux qui sont retenus portent sur des enjeux de société contemporains et reposent sur des arguments originaux susceptibles d’alimenter le dialogue;
– Les rencontres nécessitent aucune préparation particulière, si ce n’est que de lire l’ouvrage à l’étude. Ce dernier constitue une porte au dialogue, un prétexte pour animer les échanges;
– Le club est ouvert à tous et toutes. Aucune formation ou expertise particulière n’est requise pour y prendre part. Il est possible de s’y joindre à tout moment. Pour ce faire, il suffit de remplir le formulaire suivant: https://dashboard.mailerlite.com/…/10224030175461…/share
Le prochain dialogue portera sur le livre: Gentriville de Marie Sterlin & Antoine Trussard.
“Un quartier connaît plusieurs vies successives. Ainsi, à Montréal, après avoir longtemps hébergé des populations ouvrières, le Plateau Mont-Royal et, plus récemment, Saint-Henri, se sont mis à accueillir des ménages de plus en plus aisés. De même pour Maisonneuve, qui se voulait bourgeoise, mais a plutôt logé des familles aux moyens modestes, avant d’attirer à son tour des propriétaires en quête d’investissement, et des locataires capables de payer les nouveaux loyers.
Qu’advient-il des populations originelles ? Elles sont évincées, de manière directe, notamment avec les « rénovictions », ou indirecte, parce qu’elles ne peuvent pas, par exemple, se permettre de fréquenter les nouveaux commerces alors que les anciens ferment les uns après les autres. Le privilège de siroter un latté à l’avoine sur une terrasse à deux pas de son plex ou de sa shoebox n’est pas donné à tout le monde…
C’est ce phénomène qu’on nomme gentrification, et il connaît une accélération fulgurante au Québec. La spéculation des promoteurs a certainement joué un rôle crucial. Mais un quartier se transforme aussi avec l’arrivée de personnes dont les motivations sont souvent innocentes, voire par les effets pervers de politiques qui visaient à revaloriser des secteurs négligés, mais qui entraînent finalement une surenchère immobilière.
Le logement ne devrait-il pas être vu comme un bien essentiel, plutôt que comme un domaine d’investissement quelconque ? Chose certaine, si on veut renverser la tendance et éviter que les quartiers de Montréal, de Québec et de bien d’autres villes ne deviennent inabordables, il faut définir le phénomène de la gentrification, raconter son histoire, et donner la parole aux gens qui le subissent. Gentriville le fait brillamment”
Pour s’inscrire: https://dashboard.mailerlite.com/forms/648563/102240301754615320/share